Victoire dâétape: les interventions étatiques doivent être davantage motivées
Une attitude raisonnable
NON AU CONGĂ PATERNITĂ â La Suisse connaĂźt sa pire rĂ©cession depuis 1975 et le congĂ© paternitĂ© payĂ© nâest juste plus abordable dans lâĂ©tat actuel des finances.
La crise sanitaire a mis en danger notre santĂ© et cause des dommages massifs Ă lâĂ©conomie. La production a fortement diminuĂ©, le chĂŽmage partiel est bien rĂ©el, les chiffres du chĂŽmage ont grimpĂ© et la montagne de dettes publiques aussi. Un retour rapide Ă la trajectoire de croissance prĂ©cĂ©dente semble utopique.
Une expansion irresponsable
Dans cet environnement extrĂȘmement difficile, il nâest pas possible de dĂ©velopper lâEtat-providence et dâintroduire de nouveaux rĂ©gimes sociaux comme le congĂ© paternitĂ© payĂ©. Le maintien du niveau actuel des prestations et la rĂ©forme des assurances sociales endettĂ©es exigeront de nous de grands sacrifices. Introduire un nouveau systĂšme de sĂ©curitĂ© sociale serait irresponsable.
Un congĂ© paternitĂ© de deux semaines coĂ»terait 224 millions de francs. Mais attention: il ne sâagit lĂ que des coĂ»ts supplĂ©mentaires directs. Une Ă©tude de la ConfĂ©dĂ©ration montre que les coĂ»ts indirects des jours de congĂ© supplĂ©mentaires sont deux Ă quatre fois plus Ă©levĂ©s que les contributions directes au rĂ©gime de remplacement du revenu. Il sâagit donc de facto dâun projet qui peut coĂ»ter jusquâĂ un milliard de francs.
Encore un milliard?
Câest beaucoup dâargent! Mais ce nâest pas le principal problĂšme des PME. Plus graves encore, les absences supplĂ©mentaires qui entraĂźneraient un congĂ© de paternitĂ© imposĂ© par lâEtat. Les PME ont des budgets serrĂ©s. Les remplacements sont difficiles. Toute absence dâun employĂ© entraĂźne des difficultĂ©s organisationnelles, restreint la production, rĂ©duit la productivitĂ© et entraĂźne des coĂ»ts dâopportunitĂ© Ă©levĂ©s.
CongĂ©s: câest dĂ©jĂ gĂ©nĂ©reux!
Le congĂ© de paternitĂ© est un sujet classique pour un partenariat social dynamique. De nombreux contrats de travail individuels et collectifs contiennent des dispositions gĂ©nĂ©reuses en matiĂšre de congĂ©s. Les rĂ©glementations spĂ©cifiques aux entreprises et aux secteurs dâactivitĂ© sont clairement prĂ©fĂ©rables aux exigences lĂ©gales. Les syndicats doivent aussi le voir de cette façon. AprĂšs tout, pourquoi les partenaires sociaux auraient-ils encore besoin dâeux si tout est prĂ©vu au niveau constitutionnel ou lĂ©gislatif?
Assouplir les horaires
Aujourdâhui, de nombreux jeunes pĂšres veulent sâoccuper plus activement de leurs enfants. Câest une bonne chose. Mais cela ne nĂ©cessite pas de congĂ© de paternitĂ©, dont lâeffet sâestompe de toute façon rapidement. Ce quâil faut, ce sont plutĂŽt des instruments ayant un effet durable. Ce qui existe. Les jeunes pĂšres et les familles dâaujourdâhui disposent dâun large Ă©ventail de possibilitĂ©s pour sâoccuper de leurs enfants. Lâassouplissement du lieu et des horaires de travail est la clĂ© pour concilier famille et carriĂšre. Le Conseil fĂ©dĂ©ral refuse un congĂ© de paternitĂ© de quatre semaines et de deux semaines. Il estime quâil existe des instruments plus efficaces et plus ciblĂ©s pour soutenir les familles.
Certains Etats ont une politique familiale plus gĂ©nĂ©reuse que la Suisse. Mais ils en paient le prix: charge fiscale massive, Ă©norme dette nationale, chĂŽmage Ă©levĂ©, manque de perspectives pour les jeunes et faible niveau de prospĂ©ritĂ©. Cela ne peut pas ĂȘtre une voie pour la Suisse. Un NON au congĂ© de paternitĂ© imposĂ© par lâEtat se justifie.
Kurt Gfeller, usam
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