Victoire d’étape: les interventions étatiques doivent être davantage motivées
Les enjeux pour la Suisse romande
forta: oui le 12 février – l’enjeu consiste à élargir les tronçons surchargés des routes nationales et à étendre ce réseau.
Le 12 février, nous devrons trancher l’inscription dans la Constitution fédérale du fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA). Avec l’usam, il faut voter FORTA OUI pour avoir une chance de sortir des bouchons, héritage de l’ère Leuenberger.
D’ici un mois, le peuple et les cantons devront trancher l’inscription dans la Constitution fédérale du fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA). Ce fonds, pour lequel les élus bourgeois à Berne et les organisations routières se sont battus pendant des années, assure le développement de notre réseau autoroutier, ainsi que celui de nos lignes de trams, sur un pied d’égalité avec le rail, qui bénéficie déjà d’un tel régime.
Concrètement, FORTA permet de financer enfin l’élargissement à six pistes des tronçons autoroutiers surchargés, à commencer par les autoroutes de contournement de Genève et de Lausanne. Il s’agit là d’une avancée majeure pour les citoyens et les entreprises suisses, puisque l’on a enregistré pas moins de 23 000 heures de bouchons sur nos autoroutes en 2015!
Nous payons le 
prix de l’immobilisme socialiste
Certes, la croissance de l’immigration n’a pas aidé, mais il était clair au plus tard à la fin des années 1990, soit avant la libre circulation des personnes avec l’UE, que les axes autoroutiers Genève–Lausanne et Berne–Zurich devaient être élargis à six pistes. Nous payons aujourd’hui le prix de l’immobilisme socialiste.
FORTA, ce ne sont pas moins de 3 milliards de francs par année pour financer des dépenses liées à la route et, notamment, nous donner une chance de sortir des bouchons qui nous pourrissent la vie. FORTA est financé à plus de 70% par des recettes existantes (surtaxe sur les carburants et vignette autoroutière maintenue à 40 francs), puis par un retour d’une partie de l’argent payé par les automobilistes à des tâches routières, à commencer par les recettes de l’impôt automobile fédéral, en clair les anciennes taxes d’importation sur les véhicules automobiles.
L’échec dans les urnes de l’initiative populaire fédérale dite «vache à lait» a par contre malheureusement pour conséquence qu’il faudra payer, à terme, 4 centimes de plus par litre de carburant pour boucler le financement de FORTA. L’usam le regrette, mais les élus bourgeois se sont battus et ont réduit la «douloureuse» de 15 à 4 centimes par litre, ce qui correspond à peu près à 3 francs par mois.
Dans toute la Suisse occidentale
Le 12 février prochain, le peuple et les cantons trancheront, après vingt ans de débats politiques, la création d’un fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA), inscrit dans la Constitution fédérale et de durée illimitée.
Derrière cette appellation fédérale se joue le financement et, partant, le développement sur des dizaines d’années de la colonne vertébrale du réseau routier suisse, à savoir le réseau des routes nationales. Pour mémoire, ce réseau est constitué aujourd’hui de près de 1850 kilomètres de «voies de communication les plus importantes présentant un intérêt pour la Suisse en général» au sens de la législation fédérale. Prenons l’exemple du Valais. Il s’agit notamment de l’autoroute A9 Vallorbe–
Lausanne–Monthey–Martigny–Sion–Sierre–Brigue, dont le tronçon Gampel–Brigue devrait enfin être achevé vers 2025.
Illustration: le cas du Valais
L’enjeu consiste maintenant à , d’une part, élargir les tronçons surchargés, partie du réseau des routes nationales, et, d’autre part, à étendre ce dernier, au moyen de la reprise par la Confédération, de quelque 400 kilomètres de routes cantonales. Ce transfert de routes cantonales dans le réseau des routes nationales profite notamment au Valais, qui remettra à la Berne fédérale – si le peuple et les cantons en décident ainsi dans environ cinquante jours – la route du Grand-Saint-Bernard et la route Goppenstein–Gampel. Ces transferts de deux de nos principaux tronçons routiers allégeront non seulement la charge financière de notre canton, mais permettront également, à terme, d’importants travaux d’aménagement routiers, notamment le contournement de Liddes et divers élargissements de la chaussée à Sembrancher, Orsières, Liddes et Bourg-St-Pierre.
Certains objecteront que le paquet FORTA, qui permet notamment cette reprise par la Confédération de quelque 400 kilomètres de routes cantonales dans les régions périphériques et de montagnes, n’est pas gratuit.
le fonds FORTA est un excellent compromis, qui profite aux régions périphériques
Mais tout élu du centre à la droite pourra répondre que le prix de ce paquet se limite à 4 centimes supplémentaires par litre d’essence ou de diesel, le solde du financement de FORTA étant assuré par des impôts déjà existants. En ce sens, L’Union valaisanne des arts et métiers (uvam) a bien joué son rôle en contribuant à la conclusion du compromis final dit «60/40», basé sur le transfert de 10% des recettes de la taxe de base sur les carburants au fonds FORTA, dans l’esprit de l’initiative populaire fédérale dite «vache à lait», rejetée le 5 juin dernier par le peuple et les cantons. Au final, le fonds FORTA constitue un excellent compromis, qui profite aux régions périphériques en général et à l’économie valaisanne en particulier.
Nous voterons donc OUI à FORTA 
d’ici au 12 février prochain.
Communiqués de presse
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