Victoire dâétape: les interventions étatiques doivent être davantage motivées
Encore une fois, juste une question dâargent!
aide aux mĂ©dias â Avec le nouveau «paquet de mesures», le Conseil fĂ©dĂ©ral vise une promotion indirecte de la presse et un soutien financier direct aux mĂ©dias en ligne. Le fondement constitutionnel de cette mesure est discutable.
Lâhistoire de la politique des mĂ©dias est un chapitre plus riche. AprĂšs la rĂ©vision de la loi sur la radio et la tĂ©lĂ©vision (LRTV), Ă laquelle lâusam Ă©tait opposĂ©e et qui gĂ©nĂ©ralise un impĂŽt sur les mĂ©dias pour tous. AprĂšs lâaccident que constitue la loi fĂ©dĂ©rale sur les mĂ©dias Ă©lectroniques, que le Conseil fĂ©dĂ©ral a dĂ©jĂ enterrĂ©e lors de la consultation aprĂšs des critiques cinglantes. Voici donc venir le message sur le «paquet de mesures en faveur des mĂ©dias». Encore une fois, tout est question dâargent.
Les mĂ©dias sont des objets dâĂ©tude populaires. Mais on arrive toujours au mĂȘme rĂ©sultat: le rapport de lâOFCOM sur les perspectives des mĂ©dias, intitulĂ© «Evaluations des dĂ©veloppements futurs du paysage mĂ©diatique suisse», arrive Ă la conclusion que le nombre de mĂ©dias tend Ă diminuer, alors que dans le secteur en ligne, le nombre dâentreprises de mĂ©dias et dâoffres dâinformations journalistiques devrait augmenter. Cependant, lâĂ©valuation des acteurs de la branche interrogĂ©s met en Ă©vidence une baisse de la qualitĂ© explosive. Dans aucun sous-secteur (presse Ă©crite, tĂ©lĂ©vision, radio, Internet), une majoritĂ© ne sâattend Ă ce que la qualitĂ© augmente.
«Dans les mĂ©dias en ligne en particulier, souligne le rapport de lâOFCOM, on sâattend Ă une chute de la qualitĂ© au cours des cinq prochaines annĂ©es. Dans les radios Ă©galement. En revanche, les sondĂ©s dans la presse, la tĂ©lĂ©vision et les autres secteurs sâattendent plutĂŽt Ă un dĂ©clin ou Ă une stagnation.»
Une vraie question urgente
La rĂ©ponse du Conseil fĂ©dĂ©ral Ă cette Ă©valuation pessimiste de la situation est simple: il faudrait plus dâargent. Le Conseil fĂ©dĂ©ral veut dĂ©velopper la promotion indirecte de la presse, subventionner directement les mĂ©dias en ligne et prendre dâautres mesures de promotion des mĂ©dias. Afin de maintenir la fameuse diversitĂ© de la presse, les subventions indirectes Ă la presse doivent ĂȘtre Ă©tendues Ă tous les journaux quotidiens et hebdomadaires abonnĂ©s. La limite de circulation actuelle de 40â000 exemplaires serait abolie. Les titres nationaux comme la NZZ ou le «Tages-Anzeiger» pourraient Ă©galement bĂ©nĂ©ficier de ce soutien.
30 millions pour le online
Les journaux qui appartiennent Ă un groupe dit «headline» avec un tirage total de plus de 100â000 exemplaires par numĂ©ro en moyenne bĂ©nĂ©fiÂcieront aussi de cette aide. A lâavenir, environ 35 millions dâexemplaires de journaux supplĂ©mentaires par an bĂ©nĂ©ficieront de subventions indirectes Ă la presse.
La contribution fĂ©dĂ©rale sera portĂ©e de 30 Ă 50 millions de francs. Le Conseil fĂ©dĂ©ral veut mainteÂnant aussi promouvoir les mĂ©dias en ligne. A cette fin, elle entend mettre Ă disposition 30 millions par an en fonds fĂ©dĂ©raux gĂ©nĂ©raux. Un soutien sera accordĂ© aux mĂ©dias en ligne qui peuvent compter sur les revenus de leurs lecteurs. Les services Ă vocation rĂ©gionale devraient en bĂ©nĂ©ficier davantage.
«il nâexiste pas de baseconstitutionnelle pour lâaide au secteur onlineâŠÂ»
Par «autres mesures», le Conseil fĂ©dĂ©ral entend Ă©galement le soutien direct aux agences de presse comme Keystone-ATS et aux Ă©tablissements dâenseignement et de formation tels que le MAZ Ă Lucerne.
Constitution: contestable!
DĂ©jĂ lors de la discussion sur lâintroduction de lâimpĂŽt sur les mĂ©dias, lâusam sâest plainte de lâabsence dâun examen plus approfondi des compĂ©tences et de la base constitutionnelle: choses nĂ©cessaires et indispensables. A lâĂ©poque, le Conseil fĂ©dĂ©ral se raccrochait Ă lâopinion dâexperts selon laquelle la taxe sur les mĂ©dias relevait dâun prĂ©lĂšvement spĂ©cial ne nĂ©cessitant pas de base constitutionnelle explicite.
Aujourdâhui, le voilĂ qui applique la mĂȘme stratĂ©gie. Lâart. 93 de la Constitution fĂ©dĂ©rale prĂ©voit une compĂ©tence de rĂ©gulation en faveur de la ConfĂ©dĂ©ration pour «la radio et la tĂ©lĂ©vision, ainsi que les autres formes de diffusion publique des tĂ©lĂ©communications».
Or voici un point important: il nâest absolument pas question ici du secteur online. Il serait souhaitable de crĂ©er dâabord la base constitutionnelle correspondante avant de crĂ©er de nouveaux Ă©lĂ©ments de financement au niveau lĂ©gislatif (lire en complĂ©ment Ă ce sujet p. 14).
Dieter KlÀy, usam
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