Publié le: 6 mars 2020

Dépoussiérage au pas de course!

conventions internationales – La rĂ©vision de la LECF vise Ă  continuer Ă  garantir Ă  l’avenir la simplicitĂ© et la sĂ©curitĂ© du droit en matiĂšre d’exĂ©cution des conventions fiscales, en particulier des conventions contre les doubles impositions (CDI), en adaptant les dispositions existantes et en complĂ©tant la loi.

Le droit fiscal international a connu d’importants changements ces derniĂšres annĂ©es. Le Conseil fĂ©dĂ©ral a ouvert une consultation sur la loi fĂ©dĂ©rale relative Ă  l’exĂ©cution des conventions internationales dans le domaine fiscal (LECF).

Cette rĂ©vision vise Ă  continuer Ă  garantir Ă  l’avenir la simplicitĂ© et la sĂ©curitĂ© du droit en matiĂšre d’exĂ©cution des conventions fiscales, en particulier des conventions contre les doubles impositions (CDI), en adaptant les dispositions existantes et en complĂ©tant la loi.

CDI et procédures amiables

Le but principal des CDI est d’éviter et d’éliminer la double imposition (ou encore l’élimination de la non-imposition ou de l’imposition rĂ©duite). La Suisse en a conclu environ 100. Actuellement, les bases lĂ©gales font dĂ©faut en ce qui concerne la mise en Ɠuvre et l’application sur le plan national.

Les procĂ©dures amiables sont des procĂ©dures entre Etats fondĂ©es sur une CDI ou une autre convention internationale, par lesquelles les autoritĂ©s compĂ©tentes des Etats contractants remĂ©dient, Ă  la demande d’un contribuable, Ă  une imposition contraire Ă  la convention.

DĂ©fis fiscaux – lacunes lĂ©gales

Le droit fiscal international a beaucoup Ă©voluĂ© et les activitĂ©s relevant du domaine des procĂ©dures amiables se sont fortement dĂ©veloppĂ©es ces dix derniĂšres annĂ©es. Le nombre de procĂ©dures amiables a notablement augmentĂ© ces derniĂšres annĂ©es et les consĂ©quences financiĂšres (recettes fiscales) qui en dĂ©coulent peuvent ĂȘtre considĂ©rables.

L’exigence demandĂ©e dans le rĂšglement des diffĂ©rends (procĂ©dures amiables) n’est autre qu’une consĂ©quence du projet BEPS de l’OCDE et du cadre inclusif dont la Suisse fait partie. Les bases lĂ©gales ne reflĂštent plus la rĂ©alitĂ© des dĂ©fis fiscaux et doivent, par consĂ©quent, ĂȘtre adaptĂ©es et complĂ©tĂ©es.

Sur quoi porte la révision ?

La rĂ©vision porte principalement sur la procĂ©dure Ă  suivre pour Ă©viter une imposition non conforme Ă  la convention. La procĂ©dure dĂ©finie suit en grande partie la pratique en vigueur et n’est exĂ©cutĂ©e que si la convention applicable ne contient pas de disposition contraire.

La LECF prĂ©voit Ă©galement certaines simplifications et des aspects essentiels de la procĂ©dure de dé­grĂšvement de l’impĂŽt anticipĂ© fondĂ© sur une convention internationale, ainsi que des dispositions pĂ©nales relatives au dĂ©grĂšvement des impĂŽts prĂ©levĂ©s Ă  la source sur des revenus de capitaux.

Et en chiffres, ça donne quoi ?

Aujourd’hui, la Suisse compte 320 affaires pendantes de procĂ©dure amiable, dont plus de la moitiĂ© concerne des personnes physiques. Zurich, Vaud, BĂąle-Ville et GenĂšve reprĂ©sentent Ă  eux quatre environ 45% de toutes les procĂ©dures amiables. Ce ne sont pas les cantons les plus problĂ©matiques. Au contraire, mĂȘme un petit nombre de procĂ©dures amiables en cours peuvent prĂ©senter des risques importants pour les recettes fiscales d’un canton. Dans cette rĂ©vision, la Suisse a tout Ă  y gagner. La rĂ©vision totale permettrait d’uniformiser l’exĂ©cution des procĂ©dures amiables et la rĂ©solution de diffĂ©rends fiscaux internationaux (donc une rĂ©cupĂ©ration le cas Ă©chĂ©ant de substrat fiscal) et de renforcer la sĂ©curitĂ© juridique.

Alexa Krattinger, usam

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